Les travaux préparatoires débuteront en mai 2018 et le chantier s’accompagnera d’une série de mesures d’accompagnement afin que la mobilité soit la plus fluide possible.
Le tunnel Léopold II a été construit en 1986 et fait la jonction entre la Basilique de Koekelberg et la Petite Ceinture bruxelloise. Avec ses 2,5 kilomètres, il s’agit du plus long tunnel routier bruxellois et de l’un des plus complexes. Il est utilisé quotidiennement par 40.000 Bruxellois et navetteurs dans chaque sens. Les tournées d’inspection en 2015 et 2016, en préparation du programme pluriannuel d'investissement pour la rénovation des tunnels, ont démontré que le tunnel avait besoin d’une rénovation en profondeur. Tant l’étanchéité, la voirie que l’électromécanique doivent être rénovées. L’amiante présent dans certains joints et peintures doit également être enlevé. Par ailleurs, toutes les issues de secours seront rénovées et 17 nouvelles issues de secours seront construites, conformément aux prescriptions de sécurité européennes. Enfin, le tunnel bénéficiera également d'un nouveau look : tant l’éclairage que la scénographie seront rénovés en profondeur.
En juillet 2016, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a lancé une procédure négociée européenne pour la rénovation et l’entretien du tunnel Léopold II où il a été opté pour une collaboration public-privé dans une formule DBM (design-build-maintain). Dans cette formule, la rénovation est liée dans le contrat à une phase d’entretien de 25 ans. En responsabilisant également les entrepreneurs pour l’entretien du tunnel dans la période qui suit, la qualité de la rénovation est garantie. Cinq consortiums ont rivalisé pour obtenir le contrat, et c’est Circul 2020 qui est finalement ressorti comme étant le meilleur. Le contrat représente 462.6 millions d’euros pour les 28 années à venir dont 264.7 millions d’euros pour la rénovation, 13.1 millions d’euros pour les frais d’entretien pendant les travaux (l’entretien étant transféré dès le début du chantier) et 4.5 millions d’euros pour le financement. Par ailleurs, une somme de 180.3 millions d’euros est prévue pour la phase d’entretien de 25 ans. Une somme de 31 millions d’euros du cout de la rénovation a été retenue et sera payée de manière échelonnée pendant la durée du contrat, ce qui représente une garantie supplémentaire pour les pouvoirs publics quant au respect du contrat.
Afin de limiter l’impact du chantier sur la mobilité, le Gouvernement bruxellois avait limité, dans le cahier des charges, les fermetures possibles du tunnel aux mois de juillet et août (24h/24 et 7j/7) et les nuits (22h-06h) du dimanche au jeudi inclus. En dehors de la période des vacances d’été, les jours de semaine et les nuits de vendredi et samedi, le tunnel restera ouvert à la circulation. Le maximum imposé de 39 mois de chantier sera également respecté par le Consortium.
À présent que l’entrepreneur a été désigné et que le début du chantier est connu, Bruxelles Mobilité, en collaboration avec la STIB, De Lijn, la SNCB, la Région flamande, les communes concernées et les services de secours, travaille à une série de mesures d'accompagnement. Il y aura une vaste communication quant à l’impact du chantier tant à destination des navetteurs que des Bruxellois et des riverains de la zone de chantier. Un médiateur a été désigné pour toutes les questions relatives au chantier et Bruxelles Mobilité, en collaboration avec les partenaires et les communes, développe actuellement un plan de mobilité pour la zone. Les autres chantiers dans la zone seront réglés et coordonnés avec le chantier du tunnel Léopold II. Enfin, conjointement avec les opérateurs de transports publics, on analyse de quelle manière l’offre de transport en commun peut être accrue. L’ensemble du package de mesures d'accompagnement doit être prêt à être mis en œuvre d’ici le premier été.